Une reprise d'études brillante
L'équipe éditoriale Cned
02/10/2023
Johnny Luchez, devenu enseignant après avoir quitté l'école avec un BEP.
Se former tout au long de la vie
Johnny Luchez a quitté le système scolaire avec un BEP vente action marchande en poche avant d'entrer dans la vie active en 2006. Il a repris ses études en 2011. En quelques années, il boucle un parcours sans faute avant d'obtenir brillamment le concours de professeur d'économie et gestion. Voici son récit.
Quel est votre parcours d’études ?
Je suis sorti du système scolaire après l’obtention d’un BEP vente action marchande au lycée Pierre Joseph Fontaine d’Anzin (59) en 2006. J’ai travaillé 2 ans en tant qu’animateur territorial pour la mairie de Petite-Forêt, puis j'ai obtenu plusieurs contrats en tant que téléconseiller et télévendeur. J’ai alors décidé de reprendre mes études : les fins de mois étaient difficiles, il fallait trouver une solution. En juillet 2011, je me suis rendu à la mission locale de Béthune et lors de ce rendez-vous, mon conseiller m’a envoyé passer un entretien au SIADEP de Béthune où j’ai rencontré Nathalie Bailly, référente du baccalauréat professionnel Services (accueil, assistance et conseils).
J’ai intégré le groupe 3 jours plus tard en bénéficiant de l’aide financière de la Région Hauts-de-France. J’ai obtenu le baccalauréat professionnel en 2012 en 11 mois avec 16 de moyenne.
J’ai passé le CAPLP externe économie et gestion en 2018. Je l’ai obtenu du 1er coup en arrivant 29e au niveau national.
J’ai ensuite intégré un BTS NDRC, que j’ai obtenu en 2013 avec 15 de moyenne, après 1 an de formation. J’ai poursuivi avec une licence professionnelle de commerce option management du point de vente, que j’ai obtenu avec mention Bien.
Après cette reprise d’étude de 3 ans, j’ai été contacté par le rectorat de Lille pour effectuer des suppléances dans la région en tant que professeur contractuel de 2014 à 2017. J’ai également été formateur et référent de formation lors de l'année scolaire 2017- 2018 pour le GRETA et pour le SIADEP. C’est après avoir écumé quasiment 10 lycées de la région que j’ai eu envie de passer le Concours d'Accès au corps des Professeurs de Lycée Professionnel (CAPLP).
J’ai passé le CAPLP externe économie et gestion en 2018 et je l’ai obtenu du 1er coup en arrivant 29e au niveau national. J’ai suivi mon année de stage à l’ESPE Antony (92) et au lycée polyvalent Charles Baudelaire de Fosses (95).
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En savoir plus Ouvrir dans un nouvel ongletQu’est-ce qui vous a incité à préparer le concours avec le Cned ?
C’est la renommée du Cned qui a fait que j’ai opté pour celui-ci. Étant rattaché à l’éducation nationale, j’étais certain d’avoir une formation de qualité et surtout une formation qui répond parfaitement aux attendus du concours. J’ai opté pour la formation à distance puisque mon activité de formateur ne me permettait pas d’intégrer un Master et de rester sans rémunération. Les charges mensuelles ne s’arrêtent pas malheureusement !
Comment s’organisaient vos journées lors de la préparation du CAPLP ?
C’était une organisation au millimètre. Outre mon travail de formateur qui me prenait du temps, les révisions étaient intenses. J’avais élaboré un planning strict et j’essayais de m’y tenir même si les aléas font que c'est parfois difficile. Je n’avais pas de jour OFF : je m’octroyais 1 h, voire 2 h de temps en temps, mais jamais plus.
J’ai d’abord travaillé sur l’aspect théorique du concours. J’ai fait pas moins de 250 fiches type Bristol afin de pouvoir réviser au mieux. Je ne traitais jamais la même matière le matin et l’après-midi sinon c’était trop lourd et trop ennuyant. Il faut vraiment faire 2 matières par jour. Avant le passage des épreuves d'admissibilité, je ne me suis jamais penché sur les modalités des oraux. J’étais concentré sur l’épreuve de spécialité et l’épreuve de synthèse.
Néanmoins, quand je n’arrivais plus à assimiler ce que je lisais, c’est qu’il était temps de faire une pause. Il faut réellement se dire que la pause ne fait pas perdre de temps, mais qu’au contraire elle en fait gagner puisqu’on est plus performant au retour de celle-ci.
Quel genre de difficultés avez-vous pu rencontrer pendant la préparation du concours ?
C’était très difficile, mais heureusement que le Cned était là sinon jamais je n’aurais pu y arriver. J’ai eu des difficultés notamment pour la mémorisation. En effet, l'économie-droit-management, le système éducatif, le marketing, la communication : pas facile de tout retenir ! Pour les oraux, la difficulté majeure est de faire la distinction entre les 2 épreuves. En effet, elles se ressemblent beaucoup et il faut montrer au jury qu’on a bien compris les attendus et que nous savons lire les consignes relatives au concours. C’est quand même important pour un futur enseignant de lire, de comprendre et d’appliquer des consignes !
Votre expérience au Cned vous servira-t-elle pour votre futur poste ?
Mon expérience au Cned ne me sert pas nécessairement dans mon emploi actuel puisque les classes dont j’ai la charge ont des attendus bien moins élevés que le concours. Néanmoins, j’explique plus facilement, particulièrement sur les réseaux sociaux et sur les groupes dédiés, les attendus aux personnes passant le concours et de surcroit, j’ai aidé une ancienne collègue à passer les écrits.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent tenter le Cned et la formation à distance ?
Il ne faut pas croire que la formation à distance permet d’être tranquille à la maison. Il faut faire preuve de beaucoup d’auto-motivation, de sérieux et surtout il faut être rigoureux dans le travail. Ce n’est pas toujours évident de se tenir à un planning puisque personne n’est présent pour nous le rappeler, mais il le faut, car le résultat est là. Évidemment, je recommande le Cned à 100 % pour la qualité de la formation, la rapidité des retours et pour l’investissement et le professionnalisme des enseignants qui nous encadrent, notamment M. Tefaine.
Quels sont vos projets professionnels actuels et futurs ?
Après une année riche en travail en tant que stagiaire, je remonte sur l’académie d’Amiens à la rentrée de septembre. En 2019, je n’ai pas obtenu de poste définitif puisqu’il y a beaucoup de néo-titulaires : j'étais Titulaire en Zone de Remplacement (TZR) sur Péronne et les environs. J’ai hâte de découvrir de nouveaux établissements et surtout de nouveaux élèves.
Cette année, je suis muté au collège George Sand de Béthune en tant qu’enseignant en Segpa. C’est encore pour moi un nouveau challenge qui va débuter en septembre.
Quand j’aurai fait quelques années en tant que professeur, j’envisage de passer le concours pour être CPE, voire proviseur, mais pour le moment, je n’ai pas encore la volonté de remettre la tête dans les révisions.
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