L'inspiration et la détermination de Nathalie Benoit : un exemple de réussite
Équipe éditoriale Cned
23/07/2024
Née le 12 juin 1980 à Aix-en-Provence et sportive depuis sa plus tendre enfance, Nathalie Benoit se destinait au pentathlon moderne.
A l’âge de 16 ans, on lui diagnostique une sclérose en plaque. La maladie progresse et en 2005, l’utilisation d’un fauteuil roulant devient inévitable. A force de volonté, elle se lance dans le para-aviron où elle rafle des titres internationaux.
Le para-aviron c'est de l'aviron adapté aux personnes handicapées. Il y a 3 grandes catégories en fonction du handicap : PR1, PR2 et PR3. En PR1, ma catégorie, on utilise uniquement le haut du corps pour propulser le bateau. Le siège est fixe avec un dossier et une sangle au niveau du ventre. On a aussi des flotteurs pour que le bateau ne puisse pas se retourner.
Un destin placé sous le signe du dépassement de soi
J'ai toujours fait du sport. Lorsque j'étais enfant, je changeais d'activité tous les ans ou presque. J'avais envie de tout essayer ! Handicapée après une maladie, j'ai poursuivi les activités sportives en handisport.
Son parcours sportif est un récit d'audace et de détermination. Nathalie a embrassé le handisport avec une énergie contagieuse. Du basket en fauteuil roulant à l'aviron, elle a démontré une polyvalence rare, intégrant l'équipe de France en 2008. Ses exploits ont jalonné les championnats d'Europe, du monde et les Jeux Paralympiques, où elle a décroché des médailles prestigieuses, dont un titre de championne du monde et une émouvante médaille d'argent à Londres en 2012.
Au-delà des médailles, c'est sa passion indomptable pour l'aviron qui la guide. La quête perpétuelle de l'amélioration, tant sur le plan technique que mental, témoigne de sa rigueur et de son engagement sans faille. Sa préparation pour les JO de Paris 2024 est un ballet incessant d'entraînements intensifs, de séances de musculation et de travail mental, sculptant une athlète complète et résolue.
Ma principale motivation est le plaisir que me procure la pratique de l'aviron. J'aime également tout ce qu'il faut mettre en œuvre pour progresser, chercher les détails techniques qui permettent d'aller plus vite. La principale contrainte est d'avoir une hygiène de vie irréprochable : se coucher tôt, bien dormir, manger équilibré, prendre le temps de récupérer etc... Ce n'est pas facile de faire cela toute l'année mais c'est important pour être en pleine forme chaque jour afin de pouvoir s'entrainer efficacement.
En route vers les JO : un projet pédagogique du Cned pour les élèves de primaire
Ses objectifs aux Jeux Paralympiques de Paris 2024
Que ce soit lors des jeux Paralympiques ou d'autres compétitions internationales, pour Nathalie, représenter la France est toujours un honneur. Pour préparer les jeux, elle s’entraine 2 ou 3 fois par jour, six jours sur sept dans trois domaines : la musculation, l'entrainement en bateau et l'entrainement en salle. On utilise un rameur lorsque les conditions météorologiques ne permettent pas d'aller sur l'eau ou pour faire du travail physique spécifique.
Si la quête de la médaille olympique est un moteur, elle ne perd jamais de vue l'essence même du sport : donner le meilleur de soi-même, repousser ses limites et savourer chaque instant de cette aventure humaine et sportive.
Mon objectif est toujours le même : être à 100% de mes capacités physiques, techniques et mentales le jour des courses. Si en donnant le meilleur de moi-même j'obtiens une médaille je serai très heureuse. Si je n'ai pas de médaille, c'est que d'autres rameuses auront été plus fortes que moi, c'est la loi du sport. Il y a toujours un premier et un dernier, mais peu importe la place, l'essentiel est d'aimer ce que l'on fait, de tout mettre en place pour être au maximum de ses capacités et de tout donner sans jamais rien lâcher. Si j'y parviens mon objectif sera atteint, même si je n'ai pas de médaille.
Un engagement sans faille au service des jeunes
Nathalie Benoit incarne parfaitement la fusion entre l'excellence sportive et l'engagement pédagogique. Professeur des écoles, elle a accepté de s’investir aujourd’hui dans le projet pédagogique « En route pour les JO » proposé par le Cned aux élèves de l'école primaire. L’objectif du projet : faire découvrir des athlètes aux élèves, leur proposer des activités variées placées sous le signe du sport et des Jeux Olympiques de Paris 2024, et ce tout au long de l’année scolaire.
À travers son exemple, Nathalie exhorte les jeunes à embrasser le sport avec passion et détermination. Les bienfaits de l'activité physique ne se limitent pas à la santé physique, mais enrichissent également l'esprit et favorisent l'apprentissage dans toutes les disciplines.
Pour encourager les élèves du Cned à s'épanouir dans le sport, Nathalie leur a lancé un défi simple lors de la semaine Olympique et paralympique : réaliser le mouvement du rameur.
Je vous propose de vous assoir sur le sol. Vous allez faire le mouvement du rameur. Premier niveau de difficulté, tenir la position sans bouger 10 secondes (attention les jambes doivent être pliées, et non tendues pour ne pas vous faire mal au dos. Ensuite faire 10 mouvements du rameur puis finir pour les plus courageux par 30 mouvements du rameur.
Nathalie rappelle que pour réussir le défi, Il faut tenir l'équilibre en ne posant ni les pieds ni le dos au sol entre les mouvements. Un exercice qui permet de travailler le gainage, c'est à dire les muscles du ventre (les abdominaux), essentiels pour avoir une bonne posture mais également indispensables dans tous les sports.
Alors si vous aussi, comme nos élèves, vous souhaitez réaliser le défi de Nathalie Benoit, à vous de jouer !
Ces témoignages peuvent vous intéresser...
Théo Curin, portrait d'un nageur inspiré et inspirant
04/04/2024
Découvrez le défi lancé par Théo Curin à l'occasion de la Semaine Olympique et Paralympique
Tony Estanguet, un champion au service de la réussite de Jeux
29/03/2024
Le triple champion olympique lance un défi à nos élèves de l'école primaire
Gail Marquis, médaillée d'argent aux Jeux Olympiques de 1976
29/03/2024
Dans le cadre des JO de Paris 2024, Gail partage son expérience et un message de tolérance